4 cases pour comprendre: la mésinformation des médias traditionnels

BD réalisée par Thomas ROY

Qui n'a pas le sens critique et une bonne connaissance du sujet "développé" par un média risque fort de se faire un avis tronqué.

Je rebondis donc sur l'annonce faite par UFC-que choisir. L'association à but non lucratif qui se targue souvent d'avoir un avis valant juge de paix sur différent sujets. 

Si leurs tests et enquêtes semblent la plupart du temps sérieuses et renseignées, comme "deux avis valent mieux qu'un j'ai une fâcheuse tendance à croiser les données et parfois même à me documenter sur un sujet précis. Et, comme l'expérience est un bon indicateur je n'hésite pas à demander à mon entourage leur avis surtout si l'un ou une d'entre eux est "du métier" comme on dit. 

A l'aube d'une réouverture des frontières de notre perron une annonce (très) médiatique est lancée par ce défenseur du consommateur qui a je pense pour le coup pêché par excès de zèle. La demande est simple et mathématique : moins d'accidents de voitures = moins d'argent à débourser pour les assureurs et si A=B et que B=C alors A=C donc merci de rembourser les assurés... L'information est passée comme un réquisitoire sur toutes les chaînes télévisées. 

Sur le papier c'est joli et imparable. Sauf que la réalité, la véritable information serait d'expliquer qu'il n'est pas si simple de calculer un rapport sinistres à primes. Ce que les initiés (informés) appellent le S sur P. Celui-ci s'obtient en calculant le rapport entre les primes encaissées versus le coût des sinistres payés. M.UFC à savoir tout de même que la branche auto sur laquelle tous les automobilistes sont assis est largement fragilisée car déjà déficitaire. Les actifs des compagnies "éponges" le décalage. Actifs qui ont pris un sacré coup dans l'aile depuis le 17 mars dernier d'ailleurs. 

Mme Lustman, à très justement répondu publiquement afin de vous expliquer gentiment que la mésinformation (je me permets ce néologisme, après tout "déconfinement" en est un autre, très à la mode celui-là) conduit à la mésaventure dans ce cas présent. en effet le risque étant d'épuiser la source et qu'à vouloir "favoriser" quelques assurés en les remboursant d'une partie de leur prime cela conduit à pénaliser la pauvre victime de vol ou d'un accident qui ne pourra être indemnisé. Mais c'est pas très grave on aura continué de taper sur la tête des assureurs et fait un joli coup médiatique. 

La dictature du buzz où la culture et la curiosité à l'épreuve de l'information.